Dates : Jeudi 15 juin 2023 – 09:30 – 17:30
Lieu : Musée d’art et d’histoire du Judaïsme Hôtel de Saint-Aignan 71, rue du Temple 75003 Paris
Colloque coordonné par Julie Jones, conservatrice au Musée national d’art moderne – CCI / Centre Pompidou, Paris et Il-Il Yatziv Malibert, co-directrice du département d’études hébraïques et juives, Inalco.
A l’occasion de l’exposition Moï Ver présentée au Centre Pompidou du 12 avril au 28 août 2023.
(Commissariat : Julie Jones, conservatrice au Musée national d’art moderne – CCI / Centre Pompidou et Karolina Ziebinska-Lewandowska, directrice du Musée de Varsovie)
L’œuvre de Moshe Vorobeichic, dit Moï Ver (1904, Vilnius, actuelle Lituanie – 1995, Safed, Israël), photographe, graphiste et peintre, reflète un parcours singulier, marqué par des géographies multiples. Après une formation artistique à Vilnius, puis au Bauhaus de Dessau, Moï Ver s’installe à Paris en 1929. Il y publie un premier livre d’artiste, Paris, qui fait sa renommée et l’inscrit, jusqu’à aujourd’hui, dans l’histoire de l’avant-garde photographique. A cette période, il réalise la maquette d’un second ouvrage, CI-CONTRE, chef d’œuvre du modernisme, aujourd’hui conservée dans les collections du Musée national d’art moderne. Jusqu’au début de la Seconde Guerre mondiale, Moï Ver réalise parallèlement une importante documentation photographique de la vie juive en Europe de l’Est. Installé définitivement en Palestine mandataire en 1934, proche de David Ben Gourion, il accompagne la naissance de l’État d’Israël, photographiant la vie quotidienne des kibboutzim. Ses photographies sont publiées dans de nombreux ouvrages, et lui servent de matière première pour la réalisation d’affiches politiques. Au début des années 1950, Moï Ver adopte le nom de Moshe Raviv et se retire à Safed, au nord d’Israël, où il fonde une communauté artistique et se consacre à la peinture.
Moshe Vorobeichic (dit Moï Ver,) a, plusieurs fois, changé de nom et de pseudonyme : « Moï Ver » est retenu ici comme nom principal, avec celui de Moshe Vorobeichic qu’il utilise jusqu’à la fin des années 1940 et qui apparait sur la majorité des tirages et des publications d’époque.
Ce colloque international propose de réunir des spécialistes de l’œuvre de l’artiste, comme, plus largement, des sujets abordés par celui-ci, tout au long de son parcours, depuis Vilnius au début du 20ème siècle, en passant par l’Allemagne des années 1920, le Paris des années 1930, la Palestine mandataire puis Israël.
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