Le Traité du Microcosme de Moïse ibn Tibbon : Une lumière judéo-arabe en Provence au XIIIe  siècle

Arlette Lipszyc-Attali

Septembre
2023
19
mardi
14h30-17h30
Accès

Société archéologique de Montpellier,  5 rue des Trésoriers de France. 34000 Montpellier

Les Mardis du LEM-Montpellier et de l’IUMAT à la SAM (Société archéologique de Montpellier),  5 rue des Trésoriers de France. 34000 Montpellier

Outre le partenariat pratiqué de longue date avec l’Institut Universitaire Maïmonide, Averroès, Thomas d’Aquin (IUMAT),  un autre partenariat se poursuit depuis la saison 2018-2019 avec la Société archéologique de Montpellier (SAM) au Palais Jacques Cœur et des Trésoriers de France, 5 rue des Trésoriers de France.  Les séances,  prennent toujours  place  les mardis de 14h30 précises à 16h30, avant les Conférences de 17h30  de la SAM. Un accueil est  assuré dès 14h15.

Arlette Lipszyc-Attali, diplômée de l’Institut national des Langues orientales est titulaire d’une maîtrise universitaire d’hébreu. Elle a travaillé  à la Section Paléographie hébraïque de l’Institut de Recherche et d’Histoire des Textes (1967- 1975), et a contribué à des Recherches en linguistique anglaise et française dans des Laboratoires du CNRS (1978 – 2008).

Publications  récentes : Bibliothèque nationale de France. Manuscrits Hébreux 175 à 200. Commentaires bibliques. Vol. 7. Brepols, 2015. (Coll. Manuscrits en caractères hébreux conservés dans les bibliothèques de France). Et  avec Christophe Attali, Le Traité du Microcosme de Moïse ibn Tibbon. Édition du texte hébreuduMaᵓamar ᶜOlam Qatan d’après les manuscrits.   Présentation, traduction et notes,  Préface de Colette Sirat, Verdier, « Les Dix Paroles », 2022.

Argumentaire : Dans l’Andalousie des Xe– XIIe siècles (E.C.), la rencontre entre Juifs et Arabes fut d’une exceptionnelle fécondité. Quand cependant les Juifs durent s’exiler vers 1150, Maïmonide (1138 – 1204) partit pour l’Égypte. C’est vers le Midi de la France que se dirigea Juda ibn Tibbon (Grenade, 1120 – Marseille, 1190). De Lunel à Marseille, lui et ses descendants, les Tibbonides, accomplirent alors une œuvre considérable. Juda traduisit en hébreu de nombreux ouvrages religieux juifs écrits en arabe. Son fils Samuel (1165 – 1232) se distingua en traduisant de l’arabe en hébreu le grand-œuvre de Maïmonide : Le Guide des Égarés.

Le fils de Samuel, Moïse ibn Tibbon (ca 1195 – ca 1280), traduisit en hébreu un grand nombre d’ouvrages scientifiques et philosophiques écrits ou transmis en arabe. Il composa aussi directement en hébreu des œuvres où son génie personnel put s’affirmer. Parmi celles-ci, le Traité du Microcosme tient une place à part : une magistrale synthèse des connaissances philosophiques, cosmologiques et médicales de son époque, où cependant la tradition aristotélicienne rejoint l’inspiration prophétique puisée au trésor des Écritures.

Un tel ouvrage a de quoi déconcerter le lecteur d’aujourd’hui. Arlette Lipszyc-Attali et Christophe Attali qui éditent et traduisent ce texte pour la première fois en français, proposent une information précise et détaillée sur le contexte historique, social et intellectuel de son élaboration. En présentant et en annotant la traduction de ce Traité, ils tentent de donner quelques clés de son interprétation.