Résumé
À partir de l’analyse d’un recueil de récits kabbalistiques, le Mayse ha-shem (Francfort, 1691, constamment réédité jusqu’à la fin du XVIIIe siècle), nous étudions la structure mouvante de ce type d’anthologies de légendes en yiddish ancien, composées d’un assemblage de diverses sources juives, dont le contenu peut évoluer d’une édition à l’autre. Les ouvrages populaires en langue juive vernaculaire sont des textes ouverts soumis à de constantes transformations. Ces différences témoignent du rôle que jouaient les éditeurs, traducteurs, compilateurs, imprimeurs et compositeurs qui intervenaient à diverses étapes de la fabrication des ouvrages populaires en langue vernaculaire. L’étude des multiples éditions d’un même livre en yiddish nous conduit à reconsidérer la notion de texte et d’auteur.
Abstract
From the study of a collection of kabbalistic stories, the Mayse ha-shem (Frankfurt, 1691 constantly reprinted up to the end of the 18th century), we analyse the moving structure of this type of anthologies of legends written in Old Yiddish, composed of an assemblage of a multiplicity of Jewish sources which could change from one edition to another. The popular books in Old Yiddish are open texts subject to constant changes. These discrepancies show the leading role of the editors, translators, compilers, printers and typesetters who took part in the different stages of the printing of the popular books in the Jewish vernacular language. The study of the different editions of one Old Yiddish text obliges us to reconsider the notion of text and author.