« A Yorkshire botanist at the synagogue. An unknown description of the Spanish and Portuguese Jews’ congregation synagogue at Creechurch Lane, London, Autumn 1691 »

Alex Kerner

REJ vol. 176, n° 3-4, 355-380

Résumé

Cet article présente une description écrite par un visiteur anonyme de la synagogue espagnole et portugaise de Creechurch Lane à Londres en 1691, description qui a été quelque peu négligée par les chercheurs précédents. Cette image de la synagogue et du rituel qui s’y déroulait le samedi matin fournit quelques informations intéressantes et inconnues jusqu’à présent, et nous permet de mieux imaginer les premières années de la communauté juive séphardite nouvellement créé par les « ex-conversos » à Londres. Le détail le plus frappant du texte présenté ici est que les services avaient lieu dans la langue espagnole. Cette information contredit tout ce qui était précédemment connu sur le rituel des prières dans cette synagogue. Bien que l’espagnol (et le portugais) aient été tenus en haute estime par les membres de la diaspora juive espagnole et portugaise en Angleterre (ainsi que dans d’autres endroits), l’affirmation que le rituel n’avait pas lieu en hébreu reste énigmatique et fait appel à plusieurs hypothèses, analysées dans l’article.

Abstract

This article presents an anonymous visitor’s written description of the Creechurch Lane Spanish and Portuguese synagogue in London in 1691 that somehow has been overlooked by earlier researchers. This portrayal of the synagogue and the ritual performed in it on a Saturday morning provides some interesting and previously unknown pieces of information, and allows us to better imagine the first years of the newly established ex-converso Sephardic Jewish community of London. The most striking detail rendered by the author of the text presented here is that the services were held in the Spanish language. This piece of information contradicts all what was previously known about the order of prayers in this synagogue. Although Spanish (and Portuguese) were held in high esteem by the members of the Spanish and Portuguese Jewish diaspora in England (as well as in other places), the assertion that the ritual was not held in Hebrew remains puzzling and calls for several assumptions analyzed in the article.