Le Kuzari. Apologie de la religion méprisée

Charles Touati (éd.)

Traduit sur le texte original arabe confronté avec la version hébraïque et accompagné d’une introduction et de notes par Charles Touati

Éditeur : Peeters

ISBN : 978-90-429-1676-0

Foliotage : VI-253 p.

2006

Parution : 0

Collection de la Revue des Études Juives, 15bis

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Ayant vécu en Espagne chrétienne et en Espagne musulmane, en butte aux humiliations de la Croix et du Croissant, témoin de la diffusion parmi les Juifs de la philosophie gréco-arabe dont il reconnaît et déplore le pouvoir de séduction et les ravages qu’elle provoque, Juda Hallévi, l’un des plus grands poètes de l’Age d’or, achèvera vers la fin de sa vie un ouvrage et accomplira une action d’éclat qui lui assureront une place de premier plan dans le judaïsme. Défendant dans un livre, devenu classique, sa foi contre la philosophie, le christianisme et l’Islam, il tentera, contrairement à la plupart des penseurs juifs du Moyen Age, de mettre en lumière la «spécificité» de la religion, qui cesse d’être pour lui la version populaire allégorisée du système de Platon ou d’Aristote, et de fournir une interprétation de l’existence juive sur sa terre ancestrale et dans l’Exil. Ayant également compris que «ni en Orient ni en Occident il n’existe (pour son peuple) un lieu d’espoir en qui (il) puisse se fier», il s’arrache, non sans déchirement, à l’Espagne, sa terre natale, et bravant tous les dangers, il part pour Sion, qu’il a chantée en des vers émouvant («les Sionides»). Mais sa mort en Egypte fait éclore la légende.

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