Histoire des femmes juives en France (1939-fin des années 50) – Journée d’étude – 23 janvier 2017

Fondation pour la Mémoire de la Shoah/Institut Emilie du Châtelet

Histoire des femmes juives en France pendant la Seconde guerre mondiale et dans le long après-guerre (1939-fin des années 1950)
Journée d’étude
23 janvier 2017

Institut des Sciences de la Communication

20, rue Berbier du Mets

75013 Paris

Si l’histoire des Juifs en France pendant l’Occupation et dans les années qui l’ont suivie a fait l’objet de très nombreuses recherches et publications, la spécificité de ce que fut l’histoire des femmes pendant ces périodes est restée un angle aveugle. Or celles qui étaient mariées furent très souvent privées de leurs maris, prisonniers de guerre, internés ou déportés et durent affronter seule la persécution tout en tentant de sauver leurs enfants. Dans l’après-guerre, comme le montrent quantité d’œuvres littéraires et de témoignages, elles durent vivre dans des conditions précaires avant que le dispositif de « réparations » soit mis sur pied.

La Fondation pour la Mémoire de la Shoah, au titre de sa commission Histoire de l’antisémitisme et de la Shoah, en partenariat avec l’Institut Emilie du Châtelet, souhaite encourager les recherches dans ce champ en proposant une bourse doctorale et une bourse post-doctorale à des chercheu-r-ses de toute discipline. Elle organise cette journée d’étude pour présenter l’immense richesse des sources disponibles, et faire émerger problématiques et vocations.

9 heures 30-12 heures :
Introduction :
Annette Wieviorka (SIRICE/université Paris Panthéon-Sorbonne)

1ère table ronde : Qu’apprennent bases de données et fichiers sur la persécution des femmes ?
Présidence :
Dominique Trimbur (Fondation pour la Mémoire de la Shoah)
– Alexandre Doulut (doctorant, Université Paris Panthéon-Sorbonne) : Mortalité et survie des déportés juifs de France, différences hommes/femmes

– Claire Zalc (IHMC/ENS) : Le rôle de la variable sexe dans la persécution des Juifs lensois : approche prosopographique

– Laurent Joly (Centre de recherches historiques, EHESS-CNRS) : Les « fichiers juifs » et les archives de la Préfecture de police de Paris

2ème table ronde : Quelles archives « papier » pour une histoire des femmes ? Présidence : Annette Wieviorka (SIRICE/université Paris Panthéon-Sorbonne)
– Karen Taïeb (Mémorial de la Shoah, Paris)
– Laure Politis (Fondation CASIP/COJASOR, Paris)

– Catherine Thion (Cercil-Musée Mémorial des enfants du Vel d’Hiv, Orléans) – Monique Leblois-Péchon (Archives nationales, Pierrefitte)

14 heures-17 heures : Du bon usage du témoignage

3ème table ronde : Les collections de témoignages
Présidence :
Fabrice Virgili (SIRICE/université Paris Panthéon-Sorbonne)
– Françoise Passera (Université de Caen) : A propos de la base « Ego 39-45 »
– Emmanuel Debono (USC Shoah Foundation – ENS de Lyon) : À propos de la collection de témoignages de l’USC Shoah Foundation

4ème table ronde : Ecritures de femmes : une diction de l’histoire
Présidence : Florence Rochefort (CNRS, ancienne présidente de l’Institut Emilie du Châtelet)

Anny Dayan-Rosenman (Université Paris VII) – Catherine Coquio (Université Paris VII)
– Christine Planté (Université Lyon II)

Séance conclusive : reprise d’extraits de L’atelier, de Jean-Claude Grumberg, lus par l’auteur, Olga Grumberg et Rainer Sievert

Conclusion générale : Fabrice Virgili (SIRICE/université Paris Panthéon-Sorbonne)

La Fondation pour la Mémoire de la Shoah peut prendre en charge, sur demande motivée, la venue d’étudiants, denseignants ou de chercheurs intéressés ne résidant pas à Paris.